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LES VESTIGES GALLO-ROMAINS DU MONT-CEIX ET DU MONT-GARGAN

(Les fouilles de M. VAbbê Joyeux - Position du problème) par Robert JOUDOUX

Parmi les hauts-lieux de la terre limousine, les sites de Mont- Ceix et du Puy-Château, près du Mont-Gargan, sont des plus riches en témoignages du passé. Et le nom de M. l'Abbé Joyeux, bon archéologue et esprit enthousiaste et actif, y reste attaché. Si Poulbrière, Marvaud, puis Victor Forot, Champeval ou Joseph Nouaillac ont signalé les lieux, seul M. Joyeux en avait une connaissance réelle et ses travaux, qui paraissent inconnus de beaucoup, constituent une contribution très importante à l'avancement de l'Archéologie régionale. D'ailleurs, pour une bonne part, ils ne furent pas publiés et nous en sommes réduits aux communications scientifiques qu'il voulut bien soumettre au bureau de notre « Société Scientifique, Archéologique et Historique du Limousin »... Il serait certainement intéressant de recueillir quelques indications au sujet des papiers personnels ou « collections » de M. Joyeux : celui-ci devait posséder un musée personnel très important puisqu'il fouilla aussi divers gisements sur les bords de la Glane, au lieudit « Le Repaire » et la villa d'Orbagnac (découvertes assez considérables), près d'Oradour-sur-Glane...

M. l'abbé Joyeux était alors curé de Surdoux (Haute-Vienne) et avait entrepris des « sondages », puis des fouilles réglées au Mont Gargan et à Montceix avec l'accord total et l'aide de la Société Archéologique du Limousin, à laquelle il avait déjà fait plusieurs communications de ses travaux. Une Commission de cette société, composée de MM. Douvillé, Debort, Guillemot, Guibert et Faure, alla visiter les lieux, à la fois pour encourager leur collègue et pour le conseiller. A l'issue de cette mission, M. Louis Guibert rédigea un Rapport complet sur l'état de la prospection, qui fut lu au bureau, puis publié en 1875 (tome XXXIII du Bulletin, pp. 325-338).

Le plateau du Puy-Château

Un Sanctuaire ?

Les fouilles exécutées au Mont Gargan lui-même, sur le point culminant où se trouve aujourd'hui les ruines de l'église de « Notre- Dame de Bon-Secours » (lieu de pèlerinage) ne donnèrent aucun résultat vraiment important ; seulement, au-dessous de l'église, quelques débris de briques et de poterie grossière...

Par contre, on mit à jour, de façon indéniable, les fondations d'un établissement gallo-romain au sommet du plateau du Puy-